Notre lettre 1316 publiée le 15 décembre 2025

Mgr DOMINIQUE REY,

LE SEUL ÉVÊQUE QUI A VRAIMENT APPLIQUÉ

SUMMORUM PONTIFICUM

LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 221ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
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Chers Amis,

Il faut saluer la sortie du livre Dominique Rey. Mes choix, mes combats, ce que je crois, chez Artège, ces derniers jours, dans lequel l’évêque injustement limogé – forcé à la démission – revient, avec l’aide de deux journalistes, Samuel Pruvot de Famille chrétienne, et Henrik Lindell de La Vie, sur les 25 ans de sa vie épiscopale à Fréjus-Toulon.

Je voudrais pour ma part dire que l’évêque de Féjus-Toulon a été à ma connaissance le seul à avoir appliqué le motu proprio Summorum Pontificum intégralement. Je m’explique : on a salué à juste titre de texte de Benoît XVI comme reconnaissant en 2007, près de 40 ans après l’instauration d’une nouvelle liturgie, le droit de la liturgie ancienne à demeurer. On a remarqué tous ses effets bienfaisants : le nombre des messes dominicales traditionnelles qui a doublé en 10 ans dans le monde, les nombreux prêtres diocésains et religieux qui on adopté cette liturgie, les évêques et cardinaux qui se sont « mouillés » en la célébrant.

Mais on a peu souligné – sauf dans Paix liturgique… – que Benoît XVI était allé jusqu’au bout du principe qu’il avait posé, à savoir que cette liturgie bénéficiait d’un droit et non plus d’une tolérance : il suffisait donc qu’un groupe de fidèles demandât à son curé la célébration régulière de la messe tridentine pour que celui-ci pût, sans solliciter quelque permission que ce soit, organiser cette célébration dans sa paroisse, au beau milieu des messes « ordinaire ».

Or ce point-là, décisif, n’a jamais été vraiment appliqué. Toujours intervenait la surveillance de l’évêque, auquel le curé demandait la permission, lorsque ce n’était pas l’évêque lui-même qui décidait du lieu, du prêtre, de la fréquence. À Paris, par exemple, toutes les messes dominicales étaient rigoureusement contrôlées par Mgr Chauvet au nom de l’archevêque. Seules les messes de semaine pouvaient être organisées librement par les curés bienveillants à la demande des fidèles. Et ainsi, partout. Partout, sauf à Toulon, où l’évêque laissait entière liberté à ses curés, à ses nombreux curés, puisque, grâce à une immigration conséquente de clercs classiques venus d’autres diocèses en ces terres accueillantes, il n’était plus de clocher sans desservant.

Dans son chapitre sur « Questions autour d’une démission », Dominique Rey revient sur les reproches qui lui ont été formulées par le cardinal Ouellet puis par le cardinal Pruvost, préfets successifs des Évêques : 1/ Accueil très large et sans assez de discernement de communautés et personnes, dont un certain nombre se sont avérées fragiles ; 2/ Accueil de personnes et groupes traditionalistes qui auraient fragilisé l’unité du diocèse ; 3/ Gouvernance insuffisamment collégiale ; 4/ difficultés dans l’équilibre financier du diocèse.

En réalité, tout le monde sait que le point le chef d’accusation le plus grave était le deuxième : Mgr Rey introduisait des loups traditionalistes dans la bergerie conciliaire. Les ennuis de Mgr Rey ont commencé par une lettre publique diffusée partout, et surtout à Rome, écrite par un ancien recteur du séminaire de la Castille, l’abbé Arnaud Adrien, qui reprochait à son évêque d’avoir « traditionalisé » ce séminaire. Il en donnait pour preuve que Mgr Rey avait nommé préfet des études l’abbé Dubrulle, de la communauté diocésaine des Missionnaires de la Miséricorde, fondée par l’abbé Loiseau, à laquelle Mgr Rey avait confié la paroisse Saint-François-de-Paule au cœur du centre-ville de Toulon (c’est-à-dire au cœur du quartier musulman, monde vers lequel est orientée la mission de cette communauté).

On disait que ce séminaire – condamné depuis le départ de Mgr Rey au déclin et bientôt à l’absorption par les structures administratives des séminaires interdiocésains – était une maison où cohabitaient sans heurts séminaristes en jean et séminaristes en soutane. Crime majeur ! Injecter le traditionnel, extrêmement contagieux comme on sait, au sein du fragile monde conciliaire.

Vincent Herbinet, dans Les espaces du catholicisme français contemporain (Presses Universitaires de Rennes, 2021), remarquait : que les jeunes générations de catholiques pratiquants sont clairement engagées dans une démarche bien plus attestataire, identitaire comme on dit, que leur aînés ; que les rares jeunes qui frappent encore à la porte des séminaires sont issus d’un catholicisme très classique ; qu’entre les communautés traditionalistes, les communautés charismatiques et autres on observe une « porosité entre catholiques "ordinaires" et "extraordinaires" […] qui pourrait être un élément possible de la réorganisation du tissu ecclésial et territorial. »

Les lieux sensibles, où s’opère ce mélange, globalement très favorable à la matrice traditionnelle dans la mesure où elle est plus structurée doctrinalement et liturgiquement, deviennent ainsi particulièrement importants pour l’avenir de l’Église. Plus encore, sont importants les pasteurs qui intègrent en eux-mêmes ce « mélange », qui pourrait bien être explosif dans le monde conciliaire en décomposition. Dans le chapitre 4 du livre dont je parle, Mgr Rey et les deux journalistes qui l’ont aidé, s’accordent sur le fait que ce prélat, qui n’était pas traditionaliste s’est cependant montré « tradi-compatible », et a mérité l’épithète, apparue depuis quelques années, de « tradismatique ».

Lorsqu’on sait, par le dernier sondage de l’Ifop (confirmant, qu’on me permettre de le remarquer au passage, tous les sondages organisés de longue date par Paix liturgique) que plus des deux tiers des pratiquants réguliers de France n’ont rien contre la messe en latin (La Croix, 11 décembre 2025), on comprend que Mgr Rey ait paru un personnage particulièrement nocif pour le « renouveau » conciliaire. Il est d’ailleurs possible qu’il le soit encore plus aujourd’hui, libéré des contraintes administratives de son diocèse et devenu évangélisateur libre. Il est probable aussi que ce mouvement de fond, que tout le monde observe et qui pourrait bien amorcer une transition vers une restructuration traditionnelle du catholicisme, pousse d’autres évêques « classiques » dans cette direction.

Orate fratres ! Priez chers frères, continuez à prier chers veilleurs ! Je vous demandais la semaine dernière d’implorer le ciel pour l’ouverture de l’esprit et du cœur de nos pasteurs. Qu’ils s’accordent à cette transition que l’Église du Christ appelle de ses vœux ! Nous le demandons dans nos chapelets, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, dans le XIVe, le dimanche à 18h 15.

En union de prière et d’amitié.

Christian Marquant


 

MONSIGNOR DOMINIQUE REY,

THE ONLY BISHOP

WHO TRULY IMPLEMENTED

THE MOTU PROPRIO

SUMMORUM PONTIFICUM


221st WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS
 

We celebrate the recent publication of the book “Dominique Rey: My Decisions, My Struggles, What I Believe in,” published by Artège. In it, with the help of two journalists, Samuel Pruvot of Famille Chrétienne and Henrik Lindell of La Vie, the unjustly dismissed bishop, who was forced to resign, reflects on his 25 years as Bishop of Fréjus-Toulon.

For my part, I would like to point out that, to the best of my knowledge, the Bishop of Fréjus-Toulon was the only one who, in France and also beyond, fully implemented the Motu Proprio Summorum Pontificum. Let me explain: Benedict XVI’s text was rightly praised for recognizing, in 2007, almost 40 years after the introduction of a new liturgy, the rights of the ancient one, the right to live on. Its beneficial effects are evident: the number of traditional Sunday Masses has doubled worldwide in 10 years, many diocesan priests and religious have adopted this liturgy, and bishops and cardinals have even dared to expose themselves by celebrating it.

But it has been little emphasized—except in Paix Liturgique—that Benedict XVI took the principle he had established to its extreme, namely, that this liturgy was a right, not merely a tolerance: it was enough for a group of the faithful to request the regular celebration of the Tridentine Mass from their parish priest for him to organize it in his parish, within the normal schedule of the ordinary Masses, without needing any permission.

However, this crucial point was never truly implemented. The bishop's supervision or intervention was always a requirement, and the parish priest had to request permission, when it wasn't the bishop himself who decided the place, the priest, and the frequency of the masses. In Paris, for example, all Sunday Masses were rigorously controlled by Bishop Chauvet on behalf of the archbishop. Only weekday Masses could be freely organized by volunteer parish priests at the request of the faithful. And this was the case everywhere. Everywhere, that is, except in Toulon, where the bishop granted complete freedom to his parish priests—his numerous parish priests, in fact, since, thanks to the significant influx of classical minded clergy from other dioceses to this welcoming region, there was no longer any parish without a priest.

In his chapter on “Questions Surrounding a Resignation,” Dominique Rey revisits the criticisms levelled against him by Cardinal Ouellet and then Cardinal Prévost, the two successive prefects of the bishops at that time: 1/ Excessively broad and indiscriminate acceptance of communities and individuals, several of whom proved fragile o vulnerable; 2/ Acceptance of traditionalist individuals and groups who supposedly weakened the unity of the diocese; 3/ Insufficient collegial governance; 4/ Difficulties in the financial stability of the diocese.

In reality, everyone knows that the most serious accusation was the second one: Bishop Rey was letting traditionalist wolves into the conciliar fold. Bishop Rey's problems began with a widely circulated public letter, especially in Rome, written by a former rector of the seminary “La Castille”, Father Arnaud Adrien, who accused his bishop of having "traditionalized" the seminary. He presented as evidence that Bishop Rey had appointed as prefect of studies Father Dubrulle, of the diocesan community of the Missionaries of Mercy, founded by Father Loiseau, to which Bishop Rey had entrusted the parish of Saint Francis of Paola, right in the heart of downtown Toulon (that is, in the heart of the Muslim quarter, to the evangelization of whom this community's mission is directed).

It was said that this seminary—doomed to decline since Bishop Rey's departure and soon absorbed by the administrative structures of the interdiocesan seminaries—was a place where seminarians in jeans and cassocks coexisted without conflict. A colossal crime! To inject tradition, extremely contagious as we know, into the fragile world of the Second Vatican Council.

Vincent Herbinet, in “Les espaces du catholicisme français contemporain” (Presses Universitaires de Rennes, 2021), observed: the younger generations of practicing Catholics are clearly committed to a much more affirmative and identity-based approach, as it is called, than their elders; the few young men who still knock on seminary doors come from a very classic Catholic background; among traditionalist communities, charismatic communities, and others, there exists a “porosity between ‘ordinary’ and ‘extraordinary’ Catholics [...] that could be a possible element in the reorganization of the ecclesiastical and territorial fabric.

The sensitive places where this mix occurs, generally very favourable to the traditional model insofar as it is more doctrinally and liturgically structured, take on therefore a very special importance for the future of the Church. Even more important are the pastors who embody this "mix", which could prove explosive for the world of the Second Vatican Council now in state of decomposition. In Chapter 4 of the book I'm referring to, Bishop Rey and the two journalists who aided him agree that this prelate, who was not a traditionalist, nevertheless proved to be "tradi-compatible" and earned the epithet, in use for some years now, of "tradismatic."

When we know – thanks to the latest Ifop poll (which, I should add, confirms all the polls which have been conducted for a long time by Paix Liturgique) – that more than two-thirds of regular churchgoers in France have nothing against the Latin Mass (La Croix, December 11, 2025), we understand why Bishop Rey was presented as a particularly detrimental figure to the conciliar "renewal." It is actually possible that he may be even more so today, freed as he is from the administrative constraints of the governance of his diocese and having thus become a "free" evangelizer. It is also likely that this underlying movement, which everyone is observing and which could well initiate a “transition” toward a traditional restructuring of Catholicism, is pushing other “classical” bishops in this same direction.

Orate fratres!” Pray, dear brothers, keep praying, dear sentinels! Last week I asked you to implore the Heavens above for open minds and hearts for our pastors. May they accept this “transition” that the Church of Christ demands! We ask this through our rosaries: 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday to Friday, from 1:00 p.m. to 5:00 p.m., until 1:30 p.m.; at Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, on Wednesdays and Fridays at 5:00 p.m.; and in front of Notre-Dame du Travail, on Sundays at 6:15 p.m.


 
 

MONSIGNOR DOMINIQUE REY,

L'UNICO VESCOVO

AD AVER VERAMENTE APPLICATO

IL MOTU PROPRIO

SUMMORUM PONTIFICUM


221ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI


 

Celebriamo la recente pubblicazione del libro "Dominique Rey: Le mie decisioni, le mie lotte, ciò in cui credo", edito da Artège. In esso, con l'aiuto di due giornalisti, Samuel Pruvot di Famille Chrétienne e Henrik Lindell di La Vie, il vescovo ingiustamente destituito e costretto a dimettersi, riflette sui suoi 25 anni come vescovo di Fréjus-Tolone.

Da parte mia, vorrei sottolineare che, per quanto ne sono a conoscenza, il vescovo di Fréjus-Tolone è stato l'unico che, in Francia e non soltanto, ha pienamente applicato il Motu Proprio Summorum Pontificum. Mi spiego: il testo di Benedetto XVI è stato giustamente elogiato per aver riconosciuto, nel 2007, quasi 40 anni dopo l'introduzione di una nuova liturgia, il diritto di quella antica a esistere e permanere. I suoi effetti benefici sono evidenti: il numero delle Messe domenicali tradizionali è raddoppiato in tutto il mondo in 10 anni, molti sacerdoti diocesani e religiosi hanno adottato questa liturgia e vescovi e cardinali hanno persino osato celebrarla, accettando il rischio di esporsi.

Ma è stato poco sottolineato – tranne che in Paix Liturgique – che Benedetto XVI portò alle estreme conseguenze il principio da lui stabilito, ovvero che questa liturgia fosse un diritto, non una mera tolleranza: bastava che un gruppo di fedeli chiedesse al proprio parroco la celebrazione regolare della Messa tridentina perché questi la organizzasse nella sua parrocchia, prevista tra le Messe ordinarie, senza bisogno di alcun permesso.

Tuttavia, questo punto cruciale non è mai stato veramente attuato. Vi era sempre la supervisione o intervenzione del vescovo, e il parroco doveva chiedere il permesso, quando non era il vescovo stesso a decidere il luogo, il sacerdote e la frequenza delle celebrazioni. A Parigi, ad esempio, tutte le Messe domenicali erano rigorosamente controllate da mons. Chauvet per conto dell'arcivescovo. Solo le Messe feriali potevano essere organizzate liberamente da parroci volontari su richiesta dei fedeli. E questo era il caso ovunque. Ovunque, tranne che a Tolone, dove il vescovo concedeva piena libertà ai suoi parroci – ai suoi numerosi parroci, in realtà, poiché, grazie al significativo afflusso di clero di stampo classico da altre diocesi in questa regione accogliente, non c'era più alcun campanile senza il suo parroco.

Nel capitolo "Questioni attorno a una dimissione", Dominique Rey rivisita le critiche rivoltegli dal Cardinale Ouellet e poi dal Cardinale Prévost, i due successivi prefetti dei vescovi in quel periodo: 1/ Accoglienza eccessivamente ampia e indiscriminata di comunità e individui, molti dei quali si dimostrarono vulnerabili; 2/ Accoglienza di individui e gruppi tradizionalisti che presumibilmente indebolivano l'unità della diocesi; 3/ Insufficiente governo collegiale; 4/ Difficoltà nella stabilità finanziaria della diocesi.

In realtà, tutti sanno che l'accusa più grave era la seconda: Mons. Rey stava facendo entrare lupi tradizionalisti nell'ovile conciliare. I problemi di Mons. Rey iniziarono con una lettera pubblica ampiamente diffusa, soprattutto a Roma, scritta da un ex rettore del seminario “La Castille”, Padre Arnaud Adrien, che accusava il suo vescovo di aver "tradizionalizzato" il seminario. Presentava come prova il fatto che Mons. Rey aveva nominato Prefetto degli studi il Padre Dubrulle, della comunità diocesana dei Missionari della Misericordia, fondata da Padre Loiseau, alla quale Mons. Rey aveva affidato la parrocchia di San Francesco di Paola, proprio nel cuore del centro di Tolone (cioè nel cuore del quartiere musulmano, l’universo a cui si rivolge la missione di questa comunità). Si diceva che questo seminario – entrato poi in declino dopo la partenza di Mons. Rey e presto assorbito dalle strutture amministrative dei seminari interdiocesani – fosse un luogo in cui seminaristi in jeans e talare convivevano senza conflitti. Un crimine colossale! Quello di iniettare la tradizione, estremamente contagiosa come sappiamo, nel fragile mondo del Concilio Vaticano II.

Vincent Herbinet, in "Les espaces du catholicisme français contemporain" (Presses Universitaires de Rennes, 2021), ha osservato: le giovani generazioni di cattolici praticanti sono chiaramente impegnate in un approccio molto più affermativo e identitario, come viene chiamato, rispetto ai loro predecessori; i pochi giovani che ancora bussano alle porte dei seminari provengono da un contesto cattolico molto classico; tra le comunità tradizionaliste, le comunità carismatiche e altre, esiste una "porosità tra cattolici 'ordinari' e 'straordinari' [...] che potrebbe essere un possibile elemento nella riorganizzazione del tessuto ecclesiastico e territoriale".

I luoghi sensibili in cui si verifica questo mix, generalmente molto favorevoli al modello tradizionale in quanto più strutturato sia dottrinalmente che liturgicamente, assumono quindi un'importanza particolare per il futuro della Chiesa. Ancora più importanti sono i pastori che incarnano questo stesso "mix", che potrebbe rivelarsi esplosivo per il mondo del Concilio Vaticano II ormai in decomposizione. Nel capitolo 4 del libro a cui mi riferisco, il vescovo Rey e i due giornalisti che lo hanno aiutato concordano sul fatto che questo prelato, pur non essendo tradizionalista, si è comunque dimostrato "tradi-compatibile", guadagnandosi l'epiteto, emerso già da qualche anno, di "tradismatico".

Quando si sa – grazie all'ultimo sondaggio Ifop (che, devo aggiungere, conferma tutti i sondaggi condotti da lungo tempo da Paix Liturgique) – che oltre due terzi dei praticanti abituali in Francia non hanno nulla contro la Messa in latino (La Croix, 11 dicembre 2025), comprendiamo bene perché il vescovo Rey sia stato presentato come una figura particolarmente dannosa per il "rinnovamento" conciliare. È persino possibile che lo sia ancora di più oggi, liberato dai vincoli amministrativi del governo della sua diocesi e essendo diventato un evangelizzatore "libero". È anche probabile che questo movimento di fondo, che tutti stanno osservando e che potrebbe benissimo avviare una "transizione" verso una ristrutturazione di stampo tradizionale del cattolicesimo, stia spingendo altri vescovi "classici" in questa direzione.

Pregate, fratelli! Pregate, cari fratelli, continuate a pregare, cari sentinelle! La settimana scorsa vi ho chiesto di implorare dal Cielo menti e cuori aperti per i nostri pastori. Che possano dunque accettare questa "transizione" che la Chiesa di Cristo esige! Lo chiediamo con i nostri rosari: 10 rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 17:00, fino alle 13:30; a Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, il mercoledì e il venerdì alle 17:00; e davanti a Notre-Dame du Travail, la domenica alle 18:15.


 
 

MONSEÑOR DOMINIQUE REY,

EL ÚNICO OBISPO

QUE REALMENTE IMPLEMENTÓ

EL MOTU PROPRIO

SUMMORUM PONTIFICUM


SEMANA 221: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS
 

Celebramos la reciente publicación del libro «Dominique Rey: Mis decisiones, mis luchas, lo que creo», publicado por Artège. En él, con la ayuda de dos periodistas, Samuel Pruvot, de Famille Chrétienne, y Henrik Lindell, de La Vie, el obispo injustamente destituido y obligado a dimitir reflexiona sobre sus 25 años como obispo de Fréjus-Toulon.

Por mi parte, quisiera señalar que, hasta donde sé, el obispo de Féjus-Toulon fue el único que, en Francia, implementó plenamente el motu proprio Summorum Pontificum. Me explico: el texto de Benedicto XVI fue justamente elogiado por reconocer, en 2007, casi 40 años después de la introducción de una nueva liturgia, el derecho de la antigua a permanecer. Sus efectos beneficiosos son notorios: el número de misas dominicales tradicionales se ha duplicado en 10 años en todo el mundo, muchos sacerdotes y religiosos diocesanos han adoptado esta liturgia, y obispos y cardenales se han atrevido a celebrarla.

Pero se ha enfatizado poco —excepto en Paix Liturgique — que Benedicto XVI llegó al extremo del principio que había establecido, a saber, que esta liturgia era un derecho, no simplemente una tolerancia: bastaba con que un grupo de fieles solicitara a su párroco la celebración regular de la Misa Tridentina para que este pudiera organizarla en su parroquia, en medio de las misas ordinarias, sin solicitar permiso alguno.

Sin embargo, este punto crucial nunca se llevó realmente a cabo. La supervisión del obispo se daba siempre, y el párroco tenía que solicitar permiso, cuando no era el propio obispo quien decidía el lugar, el sacerdote y la frecuencia. En París, por ejemplo, todas las misas dominicales eran rigurosamente controladas por el obispo Chauvet en nombre del arzobispo. Solo las misas de semana podían ser organizadas libremente por párrocos voluntarios a petición de los fieles. Y así era en todas partes. En todas partes, es decir, excepto en Tolón, donde el obispo concedió total libertad a sus párrocos, a sus numerosos párrocos, ya que gracias a la gran afluencia de clérigos clásicos de otras diócesis a esta acogedora región, ya no había campanario sin párroco.

En el capítulo sobre «Preguntas en torno a una renuncia», Dominique Rey retoma las críticas que le dirigieron el cardenal Ouellet y luego el cardenal Prévost, los dos sucesivos prefectos de la Congregación para los obispos en ese entonces: 1) Aceptación excesivamente amplia e indiscriminada de comunidades e individuos, varios de los cuales resultaron vulnerables; 2) aceptación de individuos y grupos tradicionalistas que supuestamente debilitaban la unidad de la diócesis; 3) gobierno colegial insuficiente; 4) dificultades en la estabilidad financiera de la diócesis.

En realidad, todos saben que la acusación más grave era la segunda: el obispo Rey estaba dejando entrar a lobos tradicionalistas en el redil conciliar. Los problemas del obispo Rey comenzaron con una carta pública, ampliamente difundida, especialmente en Roma, escrita por un exrector del seminario de Castilla, el padre Arnaud Adrien, quien acusaba a su obispo de haber «tradicionalizado» el seminario. Presentó como prueba que el obispo Rey había nombrado como prefecto de estudios al padre Dubrulle, de la comunidad diocesana de los Misioneros de la Misericordia, fundada por el padre Loiseau, a la cual el obispo Rey había confiado la parroquia de San Francisco de Paula, en el corazón del centro de Tolón (es decir, en el corazón del barrio musulmán, el mundo al que se orienta la misión de esta comunidad).

Se decía que este seminario —condenado a la decadencia desde la partida del obispo Rey y pronto absorbido por las estructuras administrativas de los seminarios interdiocesanos— era un lugar donde seminaristas en vaqueros y sotanas coexistían sin conflicto. ¡Un crimen garrafal! Inyectar lo tradicional, extremadamente contagioso como sabemos, en el frágil mundo del Concilio Vaticano II.

Vincent Herbinet, en Les espaces du catholicisme français contemporain (Presses Universitaires de Rennes, 2021), señala: «Las generaciones más jóvenes de católicos practicantes están claramente comprometidas con un enfoque mucho más afirmativo e identitario, como dicen, que sus mayores; los pocos jóvenes que aún llaman a las puertas de los seminarios provienen de un catolicismo muy clásico; entre las comunidades tradicionalistas, las comunidades carismáticas y otras existe una porosidad entre católicos ‘ordinarios’ y ‘extraordinarios’ [...] que podría ser un elemento posible en la reorganización del tejido eclesiástico y territorial».

Los lugares sensibles donde se produce esta mezcla, generalmente muy favorables al modelo tradicional en la medida en que está más estructurado doctrinal y litúrgicamente, cobran así especial importancia para el futuro de la Iglesia. Aún más importantes son los pastores que integran esta «mezcla», lo cual podría ser explosivo en el decadente mundo conciliar. En el capítulo 4 del libro al que me refiero, el obispo Rey y los dos periodistas que lo asesoraron coinciden en que este prelado, que no era tradicionalista, demostró ser, sin embargo, «tradi-compatible» y se ganó el epíteto, surgido en los últimos años, de «tradismático».

Cuando sabemos, gracias a la última encuesta de Ifop (que, debo añadir, confirma todas las encuestas realizadas durante mucho tiempo por Paix Liturgique), que más de dos tercios de los feligreses habituales en Francia no tienen nada en contra de la misa en latín (La Croix, 11 de diciembre de 2025), comprendemos por qué el obispo Rey se presentaba como una figura particularmente perjudicial para la «renovación» conciliar. Es incluso posible que lo sea aún más hoy, liberado de las limitaciones administrativas de su diócesis y convertido en evangelizador «libre». También es probable que este movimiento subyacente, que todos observan y que bien podría iniciar una «transición» hacia una reestructuración tradicional del catolicismo, esté impulsando a otros obispos «clásicos» en esta dirección.

¡Orate fratres! ¡Recen, queridos hermanos, sigan rezando, queridos centinelas! La semana pasada les pedí que imploraran al cielo la apertura de mente y corazón de nuestros pastores. ¡Que acepten esta «transición» que la Iglesia de Cristo exige! Lo pedimos en nuestros rosarios, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 a 13:30 horas, en Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, el miércoles y el viernes a las 17 horas, frente a Notre-Dame du Travail, el domingo a las 18:15 horas.


 

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