Notre lettre 1292 publiée le 28 octobre 2025
À SAINT-PIERRE DE ROME,
LA MESSE TRADITIONNELLE,
COMME UNE « FUSION DES LANGUES »
DE LA PENTECÔTE
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 214ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
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Chers Amis,
Samedi 25 octobre, le journal télévisé de 20 h. de RAI1, la première chaîne italienne, a consacré une place notable à la procession dans les rues de Rome et à la messe célébrée à Saint-Pierre par le cardinal Burke pour le pèlerinage Summorum Pontificum. Avant et après l’événement, les grands journaux dans le monde entier (Le Monde, Le Figaro, en France, Il Tempo et tous les principaux journaux italiens, ABC en Espagne, etc.) ont relaté l’évènement jugé suffisamment important pour une telle couverture : le pape permettait qu’à nouveau la messe soit célébrée à la Basilique Vaticane.
Soyons précis : des messes basses n’ont jamais cessé d’être dites chaque jour dans les « grottes » (dans la crypte) de Saint-Pierre. Une discrète messe solennelle, sous condition d’absence de publicité, a continué à être célébrée tous les ans pour la Saint Michel. Mais la messe du pèlerinage traditionnel international Summorum Pontificum n’était plus permise depuis deux ans, ni aucune autre messe traditionnelle dans la Basilique elle-même. C’est donc un grand retour qui vient de se produire.
Le cardinal Gambetti, archiprêtre de la Basilique et les employés ont dû déployer de gros efforts pour recevoir une assistance qu’on ne prévoyait pas telle (plus de deux cents clercs, 3000 fidèles, selon le chiffre de la police), pour tenter de faire asseoir tout le monde, sans y parvenir, pour accompagner les prêtres fendant la foule pour donner la communion (imaginez à Chartres, des gendarmes escortant le Saint-Sacrement pour le protéger…) Le tout en réglant au plus juste entre d’autres messes et cérémonies jubilaires.
Léon XIV, élu par ses pairs pour faire la paix sur tous les fronts, a ainsi voulu poser un beau geste en ce sens, d’autant plus notable qu’il bénéficie en l’espèce à une cause qu’il ne connaît pas bien, mais dont il sait qu’elle soulève des réactions particulièrement vives. Le pape a été aidé par le geste non moins notable du cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, président de la Conférence des Évêques d’Italie, prélat de premier plan situable, pour le dire simplement, à la gauche ecclésiale. Matteo Zuppi a volontiers accepté d’ouvrir le pèlerinage en présidant des vêpres pontificales, le 24 octobre, à San Lorenzo in Lucina. L’église était archi-comble et le cardinal a dû sortir de l’édifice à la fin de l’office pour bénir et saluer la foule de fidèles qui n’avaient pu entrer. Et à trois reprises, au début et en fin de cérémonie, le cardinal Matteo Zuppi s’est avancé vers le cardinal Raymond Burke, accompagnateur du pèlerinage qui assistait aux vêpres, pour lui donner l’accolade.
Car de bout en bout, la participation des fidèles a été étonnamment importante. Ce fut encore le cas lors de la messe de clôture du pèlerinage, le dimanche 26 octobre, dimanche du Christ-Roi, l’église de la Trinité-des-Pèlerins n’a pu contenir les fidèles venus assister à la messe solennelle célébrée par le curé, l’abbé Brice Meissonnier, de la Fraternité Saint-Pierre. Et l’église de sainte Anne du Latran noire de monde malgré l’horaire tardif de la célébration comme ce fut le cas à Saint Jean-Baptiste des florentins le matin. Nico Spuntoni remarquant dans La Nuova Bussola Quotidiana du 27 octobre que le plus frappant pour tous les observateurs était « le très jeune âge non seulement des prêtres, mais aussi de tous les fidèles présents. »
On en fera assurément de l’événement maintes analyses. Je retiens pour ma part cette impression, j’ose le dire, de Pentecôte : ces catholiques venus du monde entier, parlant toutes les langues, anglais, italien, français, espagnol, croate, langues asiatiques, et comprenant tous, au moins spirituellement, l’unique langue latine de la liturgie immémoriale. Comme une « fusion des langues » de Pentecôte réalisée par l’usus antiquior, tout à l’inverse de la confusion des langues de Babel.
Je cite un passage du sermon du cardinal Burke : « L’Église célèbre cette année le 18e anniversaire de la promulgation du Motu Proprio Summorum Pontificum, par lequel le pape Benoît XVI a rendu possible la célébration régulière de la messe selon cette forme utilisée depuis l’époque du pape saint Grégoire le Grand. Ayant le privilège de participer aujourd’hui au Saint Sacrifice de la messe, nous ne pouvons-nous empêcher de penser aux fidèles qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré Notre Seigneur et approfondi leur vie en Lui grâce à cette forme vénérable du rite romain. Beaucoup ont été inspirés à pratiquer une sainteté héroïque, y compris jusqu’au martyre. […] Nous remercions Dieu de ce que, par le moyen de Summorum Pontificum, toute l’Église en vient à une compréhension et à un amour toujours plus grands du grand don de la liturgie sacrée telle qu’elle nous a été transmise, dans une lignée ininterrompue, par la Tradition sacrée, par les apôtres et leurs successeurs. »
Nos « veilles » parisiennes, pour la liberté de la liturgie traditionnelle, en seront revigorées. Comme les pèlerins de Rome, lors du départ de la procession dans les rues qui les a conduits à Saint-Pierre, les veilleurs réciteront cette semaine le chapelet devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lundi à vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, mercredi et vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, dans le XIVe, dimanche à 18h 15.
En union de prière et d’amitié,
Christian Marquant
AT ST. PETER'S IN ROME,
THE TRADITIONAL MASS,
LIKE A "FUSION OF LANGUAGES"
ON PENTECOST
214th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERSFOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS

On Saturday, October 25, the RAI1 8:00 p.m. newscast, Italy's leading TV network, devoted considerable airtime to the procession through the streets of Rome and the Mass celebrated at St. Peter's by Cardinal Burke for the Summorum Pontificum pilgrimage. Before and after the event, the world's major newspapers (Le Monde, Le Figaro in France, Il Tempo and all the major Italian newspapers, ABC in Spain, etc.) reported on this event, which was considered by all important enough to deserve such an extended coverage: the Pope had once again allowed this Mass to be celebrated in the Vatican Basilica.
Let's be clear: Low Masses have never ceased to be celebrated daily in the "grottoes" (in the crypt) of St. Peter's. A solemn and discreet Mass, subject to the condition of non-publicity, continued to be celebrated each year for St. Michael's Day. But the Mass of the traditional international pilgrimage Summorum Pontificum had no longer been permitted for two years, nor had any other traditional Mass in the Basilica itself. Therefore, this was a significant return.
Cardinal Gambetti, archpriest of the Basilica, and the staff had to make great efforts to accommodate an unexpectedly large crowd (more than 200 clerics, 3,000 faithful, according to police figures), to try to seat everyone, albeit unsuccessfully, and to accompany the priests who made their way through the crowd to administer Holy Communion (imagine in Chartres, gendarmes escorting the Blessed Sacrament to protect it...). All this while also having to overview the celebration that same day of other Masses and jubilee ceremonies.
Leo XIV, elected by his peers to make peace on all fronts, thus sought to make a noble gesture in this regard, all the more notable because it benefits a cause he does not know well, but which he knows triggers particularly strong reactions. The Pope was sided by the no less remarkable gesture of Cardinal Matteo Zuppi, Archbishop of Bologna and President of the Italian Episcopal Conference, a prominent prelate who, if we may put it this way, could be placed as belonging ecclesiastical leftwing. Matteo Zuppi voluntarily agreed to inaugurate the pilgrimage by presiding over pontifical vespers on October 24 in San Lorenzo in Lucina. The church was packed, and the cardinal had to leave the building at the end of the service to bless and greet the crowd of faithful who had been unable to enter. And on three occasions, at the beginning and end of the ceremony, Cardinal Matteo Zuppi approached and embraced Cardinal Raymond Burke, patron of the pilgrimage and who was assisting vespers in the choir. ~
From beginning to end, the attendance of the faithful was surprisingly high. This was also true at the closing Mass of the pilgrimage on Sunday, October 26, Sunday of Christ the King. The Church of the Pilgrims' Trinity could not contain the faithful who attended the solemn Mass celebrated by the parish priest, Father Brice Meissonnier, of the Fraternity of Saint Peter. And the Church of Saint Anne in Lateran was also packed despite the late start of the celebration. Nico Spuntoni noted in La Nuova Bussola Quotidiana on October 27 that the most striking thing for all observers was "the youth not only of the priests, but also of all the faithful present."
No doubt many analyses of the event will follow. For my part, I retain this impression, I would dare say, of Pentecost: these Catholics from all over the world, speaking every language: English, Italian, French, Spanish, Croatian, Asian languages, while understanding all of them, at least spiritually, Latin, the only language of the immemorial liturgy. Like a "fusion of languages" at Pentecost achieved by the usus antiquior, the very opposite of the confusion of tongues at Babel.
I quote a passage from Cardinal Burke's sermon: " The Church is celebrating the 18th Anniversary of the promulgation of the Motu Proprio Summorum Pontificum by which Pope Benedict XVI made possible the regular celebration of the Rite of the Mass according to this form used since the time of Pope Saint Gregory the Great. Privileged to participate in the Holy Sacrifice of the Mass today, we cannot help but think of the faithful who, throughout the Christian centuries, have encountered Our Lord and deepened their life in Him, through this venerable form of the Roman Rite. Many were inspired to practice heroic sanctity, even unto martyrdom. […] We thank God that, through Summorum Pontificum, the whole Church is coming to an ever-greater understanding and love of the great gift of the Sacred Liturgy as it has been transmitted to us, in an unbroken line, by Sacred Tradition, by the Apostles and their successors.”
Our Parisian vigils for the freedom of the traditional liturgy will now feel even more revitalized. Like the pilgrims from Rome, at the beginning of the procession through the streets leading them to St. Peter’s, the sentinels too will pray the rosary this week in front of the archdiocesan offices at 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 to 1:30 p.m.; at Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, on Wednesday and Friday at 5:00 p.m.; and in front of Notre-Dame du Travail, on Sunday at 6:15 p.m.
A SAN PIETRO A ROMA,
LA MESSA TRADIZIONALE,
COME UNA "FUSIONE DI LINGUE"
PER LA PENTECOSTE
214ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERAPER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI

Sabato 25 ottobre, il telegiornale delle 20:00 della RAI1 ha dedicato ampio spazio alla processione per le vie di Roma e alla Messa celebrata a San Pietro dal Cardinale Burke per il pellegrinaggio Summorum Pontificum. Prima e dopo l'evento, i principali quotidiani mondiali (Le Monde, Le Figaro in Francia, Il Tempo e tutti i principali quotidiani italiani, ABC in Spagna, ecc.) hanno riportato l'accaduto, e tutti lo ritenerono sufficientemente importante da meritare tale copertura: il Papa aveva nuovamente consentito la celebrazione di questa Messa nella Basilica Vaticana.
Intendiamoci: le Messe basse non hanno mai cessato di essere celebrate quotidianamente nelle "grotte" (nella cripta) di San Pietro. Una Messa solenne e discreta, soggetta alla condizione di non pubblicità, ha continuato a essere celebrata ogni anno per la festa di San Michele. Ma la Messa del pellegrinaggio tradizionale internazionale Summorum Pontificum non era più consentita da due anni, né lo era stata alcuna altra Messa tradizionale nella Basilica stessa. Si trattò quindi di un ritorno significativo.
Il cardinale Gambetti, arciprete della Basilica, e il personale dovettero compiere grandi sforzi per accogliere una folla inaspettatamente numerosa (oltre 200 chierici, 3.000 fedeli, secondo i dati della polizia), tentare senza successo di far sedere tutti e accompagnare i sacerdoti che si facevano strada tra la folla per amministrare la Santa Comunione (immaginate a Chartres, i gendarmi che scortano il Santissimo Sacramento per proteggerlo...). Tutto questo mentre dovevano anche badare a dare assistenza ad altre Messe e cerimonie giubilari.
Leone XIV, eletto dai suoi pari per portare la pace su tutti i fronti, cercò quindi di compiere un gesto nobile in questo senso, tanto più notevole perché a beneficio di una causa che non conosce bene, ma che sa suscitare reazioni particolarmente forti. In questo, il Papa è stato affiancato dal gesto non meno notevole del Cardinale Matteo Zuppi, Arcivescovo di Bologna e Presidente della Conferenza Episcopale Italiana, un prelato di spicco che, se possiamo dirlo così, potrebbe essere collocato tra la sinistra ecclesiastica. Matteo Zuppi ha accettato volontariamente di inaugurare il pellegrinaggio presiedendo i vespri pontificali il 24 ottobre a San Lorenzo in Lucina. La chiesa era gremita e il cardinale ha dovuto uscire dalla chiesa al termine della funzione per benedire e salutare la folla di fedeli che non era riuscita a entrare. E in tre occasioni, all'inizio e alla fine della cerimonia, il Cardinale Matteo Zuppi si è avvicinato al Cardinale Raymond Burke, patrono del pellegrinaggio, che stava assistendo ai vespri in coro, per abbracciarlo.
Dall'inizio alla fine, la partecipazione dei fedeli è stata sorprendentemente alta. Lo stesso è avvenuto alla Messa conclusiva del pellegrinaggio, domenica 26 ottobre, domenica di Cristo Re. La Chiesa della Trinità dei Pellegrini non è riuscita a contenere i fedeli che hanno partecipato alla Messa solenne celebrata dal parroco, don Brice Meissonnier, della Fraternità San Pietro. E anche la Chiesa di Sant'Anna in Laterano era gremita, nonostante l'inizio tardivo della celebrazione. Nico Spuntoni ha osservato su La Nuova Bussola Quotidiana del 27 ottobre che la cosa più sorprendente per tutti gli osservatori è stata "la giovinezza non solo dei sacerdoti, ma anche di tutti i fedeli presenti".
Senza dubbio saranno molte e variegate le analisi che si faranno sull'evento. Da parte mia, conservo una impressione, oserei dire, di Pentecoste: questi cattolici provenienti da tutto il mondo, parlando ogni lingua: inglese, italiano, francese, spagnolo, croato, lingue asiatiche, e tutti capendo, almeno spiritualmente, il latino, l'unica lingua della liturgia immemorabile. Come una "fusione di lingue" a Pentecoste realizzata dall'usus antiquior, l'esatto opposto della confusione delle lingue a Babele.
Cito un passaggio dall'omelia del Cardinale Burke: "La Chiesa celebra quest'anno il 18° anniversario della promulgazione del Motu Proprio Summorum Pontificum, con il quale Papa Benedetto XVI ha reso possibile la regolare celebrazione della Messa nella forma usata fin dai tempi di Papa San Gregorio Magno. Mentre abbiamo il privilegio di partecipare oggi al Santo Sacrificio della Messa, non possiamo fare a meno di pensare ai fedeli che, nel corso dei secoli cristiani, hanno incontrato Nostro Signore e hanno approfondito la loro vita in Lui attraverso questa venerabile forma del Rito Romano. Molti sono stati ispirati a praticare la santità eroica, fino al martirio. [...] Rendiamo grazie a Dio perché, attraverso Summorum Pontificum, l'intera Chiesa sta giungendo a una comprensione e a un amore sempre maggiori per il grande dono della sacra liturgia, così come ci è stata tramandata, ininterrottamente, dalla Sacra Tradizione, dagli Apostoli e dai loro successori.
Le nostre veglie parigine per la libertà della liturgia tradizionale saranno ora rivitalizzate ancor di più. Come i pellegrini di Roma, all'inizio della processione per le vie che li hanno condotti a Saint-Pierre, le sentinelle reciteranno il rosario questa settimana davanti agli uffici dell'arcidiocesi in rue du Cloître-Notre-Dame 10, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30; a Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, mercoledì e venerdì alle 17:00; e davanti a Notre-Dame du Travail, domenica alle 18:15.
EN SAN PEDRO DE ROMA,
LA MISA TRADICIONAL,
COMO UNA «FUSIÓN DE LENGUAS»
EN PENTECOSTÉS
SEMANA 214: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONESEN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS

El sábado 25 de octubre, el informativo de las 20:00 h de RAI1, la principal cadena italiana, dedicó un espacio considerable a la procesión por las calles de Roma y a la misa celebrada en San Pedro por el cardenal Burke para la peregrinación Summorum Pontificum. Antes y después del evento, los principales periódicos del mundo (Le Monde, Le Figaro en Francia, Il Tempo y todos los principales periódicos italianos, ABC en España, etc.) informaron sobre el acontecimiento, considerado lo suficientemente importante como para tal cobertura: el Papa había permitido una vez más que se celebrara la misa en la Basílica Vaticana.
Seamos claros: las misas rezadas nunca han dejado de celebrarse a diario en las «grutas» (en la cripta) de San Pedro. Una misa solemne y discreta, sujeta a la condición de que no tuviera publicidad, continuó celebrándose cada año para el día de San Miguel. Pero la misa de la peregrinación tradicional internacional Summorum Pontificum desde hacía dos años que ya no era permitida, ni ninguna otra misa tradicional en la propia Basílica. Por lo tanto, este ha sido un regreso importante.
El cardenal Gambetti, arcipreste de la Basílica, y el personal tuvieron que hacer grandes esfuerzos para acomodar a una multitud inesperadamente numerosa (más de doscientos clérigos, 3.000 fieles, según cifras policiales), intentar sentar a todos, sin éxito, y acompañar a los sacerdotes que se abrían paso entre la multitud para administrar la Comunión (imaginen en Chartres, gendarmes escoltando el Santísimo Sacramento para protegerlo...). Todo ello mientras tenían también que acudir a otras misas y ceremonias jubilares.
León XIV, elegido por sus pares para hacer la paz en todos los frentes, quiso así realizar un gesto noble en este sentido, tanto más notable cuanto que beneficia a una causa que no conoce bien, pero que sabe que suscita reacciones particularmente fuertes. El Papa contó con la ayuda del gesto no menos notable del cardenal Matteo Zuppi, arzobispo de Bolonia y presidente de la Conferencia Episcopal Italiana, un prelado destacado que, para decirlo de alguno modo, podría situarse en la izquierda eclesiástica. Matteo Zuppi accedió voluntariamente a inaugurar la peregrinación presidiendo las vísperas pontificales el 24 de octubre en San Lorenzo in Lucina. La iglesia estaba abarrotada y el cardenal tuvo que abandonar el edificio al final del servicio para bendecir y saludar a la multitud de fieles que no habían podido entrar. Y en tres ocasiones, al principio y al final de la ceremonia, el cardenal Matteo Zuppi se acercó al cardenal Raymond Burke, patrono de la peregrinación que asistía a las vísperas, para abrazarlo.
De principio a fin, la afluencia de fieles fue sorprendentemente alta. Esto también ocurrió en la misa de clausura de la peregrinación, el domingo 26 de octubre, Domingo de Cristo Rey. La Iglesia de la Trinidad de los Peregrinos no pudo contener a los fieles que acudieron a la misa solemne celebrada por el párroco, el padre Brice Meissonnier, de la Fraternidad de San Pedro. Y la Iglesia de Santa Ana de Letrán también estaba abarrotada a pesar del inicio tardío de la celebración. Nico Spuntoni señaló en La Nuova Bussola Quotidiana del 27 de octubre que lo más impactante para todos los observadores fue «la juventud no solo de los sacerdotes, sino también de todos los fieles presentes».
Sin duda, se harán muchos análisis del evento. Por mi parte, conservo esta impresión, me atrevería a decir, de Pentecostés: estos católicos de todo el mundo, hablando todos los idiomas: inglés, italiano, francés, español, croata, lenguas asiáticas, y todos entendiendo, al menos espiritualmente, el latín, la única lengua de la liturgia inmemorial. Como una «fusión de lenguas» en Pentecostés lograda por el usus antiquior, todo lo contrario de la confusión de lenguas de Babel.
Cito un pasaje del sermón del Cardenal Burke: «La Iglesia celebra este año el 18.º aniversario de la promulgación del motu proprio Summorum Pontificum, mediante el cual el Papa Benedicto XVI hizo posible la celebración regular de la Misa en la forma utilizada desde la época del Papa San Gregorio Magno. Al tener el privilegio de participar hoy en el Santo Sacrificio de la Misa, no podemos evitar pensar en los fieles que, a lo largo de los siglos cristianos, han encontrado a Nuestro Señor y han profundizado sus vidas en Él a través de esta venerable forma del Rito Romano. Muchos se han sentido inspirados a practicar la santidad heroica, incluso hasta el martirio. […] Damos gracias a Dios porque, a través de Summorum Pontificum, toda la Iglesia está llegando a una comprensión y un amor cada vez mayores por el gran don de la sagrada liturgia tal como nos ha sido transmitida, de forma ininterrumpida, por la Sagrada Tradición, por los Apóstoles y sus sucesores.
Nuestras vigilias parisinas, por la libertad de la liturgia tradicional, se verán ahora revitalizadas. Al igual que los peregrinos de Roma, al inicio de la procesión por las calles que los llevaron a la basílica de San Pedro, los centinelas rezarán el rosario esta semana frente a las oficinas de la archidiócesis, 10, rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13:00 a 13:30; en Saint-Georges de La Villette, 114, avenue Simon Bolivar, el miércoles y el viernes a las 17:00; y frente a Notre-Dame du Travail, el domingo a las 18:15.




