Notre lettre 1023 publiée le 11 avril 2024

1000 JOURS APRES LA PUBLICATION
DE TRADITIONIS CUSTODES…
L'HEURE D’UN PREMIER BILAN ?



1000 jours après la publication du Motu proprio Traditionis custodes nous avons demandé à Christian Marquant, le coordinateur du mouvement pour la Paix liturgique, de nous proposer un premier bilan de cette surprenante décision.


Louis Renaudin – Déjà 1000 jours…

Christian Marquant – En effet aujourd’hui le 11 avril 2024 nous sommes exactement 1000 jours après la promulgation par le pape François du motu proprio Traditionis custodes.


Louis Renaudin – Pensez-vous qu’il soit possible d’en établir un premier bilan ?

Christian Marquant – Tout à fait, car 1000 jours de promulgation et de confirmation ne constituent pas une mince durée et, d’autre, part le Souverain Pontife vieillissant et malade n’aura certainement plus la force d’insister à nouveau sur ce sujet que je pense avoir été un des actes les plus importants mais  aussi l’une de ses plus grandes erreurs de son pontificat.


Louis Renaudin – Car il a insisté à ce sujet ?

Christian Marquant – Oh oui ! Il y est revenu plusieurs fois après sa promulgation du  motu proprio Traditionis custodes du16 juillet 2021 nottement par la voix du cardinal Arthur Roche, Préfet du Dicastère du Culte divin avec lrd  Responsa (réponses) à de prétendus Dubia (questions) le 4 décembre 2021, et encore par un entretien, rendu public, du pape lui-même avec les jésuites de Slovaquie, le 13 septembre 2021, et enfin par des passages de la Lettre apostolique Desiderio desideravi du 29 juin 2022.


Louis Renaudin – Qu’en concluez-vous ?

Christian Marquant – Une chose importante : cette décision ne fut pas une simple intervention naïve sur ce sujet, mais une décision réfléchie, celle d’une tentative forte et répétée quatre fois au moins de mettre fin à la paix liturgique instaurée par Benoit XVI qui avait dans ce but publié le 7 juillet 2007 le motu proprio Summorum Pontificum : En cela  ce fut  bien un acte assumé de division.


Louis Renaudin – Mais pourquoi cette décision ?

Christian Marquant – Pour débarrasser l’espace public, celui des paroisses, de l’ancienne liturgie. Mais j’ai déjà affirmé plusieurs fois que cette décision très réfléchie était aussi une décision folle.


Louis Renaudin – Pourquoi donc ?

Christian Marquant – Parce qu’inapplicable : on divise pour rien. Je rappelle une nouvelle fois que déjà Paul VI et son entourage, dans le contexte d’une Église toute puissante et encore triomphante, n’était pas parvenus dès 1969, ni d’ailleurs plus tard  ses successeurs, à éradiquer l’usus antiquior (Lire par exemple L’histoire de la messe interdite de Jean Madiran). Comment donc, 50 ans plus tard, alors que ce que la messe que l’on nomme communément « la messe traditionnelle » s’est répandue dans plus de 95 pays, qu’elle est pratiquée par des milliers de prêtres qui sont suivis par des millions de fidèles – le chiffre peut vous paraître énorme – au sein des cinq continents, pouvait-on croire qu’il était encore possible de la faire disparaître ?


Louis Renaudin –Mais vos chiffres ne sont-il pas pas exagérés ?

Christian Marquant – Je me suis expliqué sur ces chiffres, qui prennent en compte l’aura de cette messe, dans mon bilan de la liturgie traditionnelle dans le monde, que j’ai présenté à Rome en 2018 (voir Lettres 678, 682, 684). J’ai en effet évoqué ces chiffres, beaucoup plus importants qu’on ne pourrait le croire, d’une manière assez claire et objective et je sais que ce que j’ai présenté en 2018 s’est encore amplifié depuis, notamment après la publication de Traditionis custodes, qui a eu "un effet pub", si vous permettez , car partout l'on s'est mis à plaindre ces catholiques persécutés 


Louis Renaudin – Mais alors pourquoi partir en guerre contre une dynamique en pleine expansion ?

Christian Marquant – Cette entreprise vise, il faut le répéter, la contagion de la messe traditionnelle dans les diocèses, au sein des paroisses « normales ». C’est une dernière tentative de stopper ou au moins de réduire la contagion qui s’étend petit à petit même au sein des diocèses parmi leurs prêtres et leurs religieux, et encore plus parmi leurs derniers séminaristes. De ce fait Traditionis custodes est d'abord et surtout  un texte dirigé d’abord contre le clergé diocésain " Traditionisant".


Louis Renaudin – Venue du Pape lui-même ?

Christian Marquant – Constatant le caractère fort du pape François je ne pense pas que celui-ci ait pu être complètement manipulé pour prendre cette décision, même si il y a été poussé autant par des laïcs du genre de Andrea Grillo, qui professe à saint- Anselme, et par un certain nombre de prélats idéologues et d’évêques qui ne savaient plus quoi faire face à la contagion universelle de l’usus antiquior.


Louis Renaudin – Des prélats idéologues ? Il s’agit donc d’idéologie?

Christian Marquant – Bien sûr, il s’agit d’abord d’idéologie. Le principal « exposé des motifs », constamment répété, est que la liturgie de Paul VI est désormais la seule lex orandi. Il s’agit de déraciner l’ancienne lex orandi, et, le cardinal Roche ne l’a-t-il pas avoué ? la doctrine qu’elle exprime.


Louis Renaudin – Mais que pensaient-ils qu’il allait se produire ?

Christian Marquant – Ils avaient l’espoir, eux qui avaient détruit l’obéissance aux règles anciennes et à la tradition de l’Église, que des prêtres et des fidèles allaient obéir comme cela se serait passé autrefois. J’en ai un bon exemple en écoutant à nouveau la vidéo du père dominicain Paul-Adrien « Maintenant les gars vous allez devoir obéir et c’est comme cela que ça se passe dans l’Église !» Des désobéissants prêchant l’obéissance au fruit de leur propre désobéissance  à la foi de l’Église...


Louis Renaudin – Il a donc fallu que les fidèles et les prêtres attachés à l’usus antiquior désobéissent ?

Christian Marquant – « Désobéissent » entre guillemets. En fait, qu’ils continuent à obéir au magistère infaillible. Et donc qu’ils n’obéissent pas sans réfléchir et comprendre ce qu’on voulait leur imposer. En fait, j’ai la conviction que les instigateurs de Traditionis custodes avaient une idée derrière la tête et qu’ils avaient un plan secret, mais tout simple : rejeter tous ceux qui voulaient la liturgie traditionnelle dans le ghetto, celui de la FSSPX ou celui de communautés ex-Ecclesia Dei exerçant dans des lieux « non paroissiaux », si possible en périphérie des villes comme le souhaite par exemple  l'éveque de Quimper. Ce qui se passe hors des paroisses ne les intéresse pas. Cela explique d’ailleurs les faveurs accordées par le pape François à la FSSPX et les bonnes paroles accordées à la FSSP.


Louis Renaudin – Quelles faveurs le pape a-t-il accordé à la FSSPX ?

Christian Marquant – Les « privilèges » pour les prêtres de la FSSPX – privilèges apparents, car les canonistes vous expliqueront que ces possibilités existaient déjà dans le droit pour des prêtres frappés de censures d’avoir capacité d’absoudre ceux qui viennent se confesser à eux et d’être reconnus apte à recevoir la faculté de bénir des mariages que leur donne l’évêque du lieu. Le privilège tient au fait que le pape a annoncé ces possibilités, faisant taire les évêques récalcitrants. Et il y a aussi la tolérance de continuer à ordonner des prêtres et à se répandre dans le monde, puisque tous ces nouveaux prêtres bénéficient de ces « privilèges ». Et à la limite, on pourra voir la tolérance de consacrer de nouveaux évêques, qui seraient considérés comme les évêques chinois de l’Église patriotique – que la FSSPX m’excuse pour cette comparaison – qu’on finit ou qu’on finira toujours par reconnaître officiellement ou officieusement.


Louis Renaudin – Alors pourquoi ?

Christian Marquant – Tout ça constitue des faveurs, et pas seulement des miettes comme semble le croire Mgr Lebrun (voir lettre 1020), que le pape a accordées à la Fraternité Saint-Pie X, qui ne sont pas incohérentes et font partie du plan d’ensemble.


Louis Renaudin – Pas incohérentes ?

Christian Marquant – Même les adversaires du pape François reconnaissent son intelligence politique : il n’a pas accordé ces faveurs insignes à la FSSPX par incoherence ou par naïveté .


Louis Renaudin – Alors pour quelle raison ?

Christian Marquant – D’abord parce qu’il aime troubler en permanence le jeu, brouiller les cartes, montrer à ses collaborateurs que c’est lui le patron et personne d’autre. Ensuite, pour une raison que connaisse bien les militaires et les tenants des forces de l’ordre : il faut toujours laisser une porte de sortie aux plus exaltés pour éviter des confrontations difficiles à mener. Dans le cas présent permettre le développement d’une FSSPX « à moitié légale » permettait de laisser une porte de sortie « à peu près légale » aux ultras et par la même occasion de mettre fin à la contagion « traditionnaliste » au sein même de l’Église, des paroisses et des diocèses.


Louis Renaudin – Mais ce stratagème n’a pas fonctionné...

Christian Marquant – Notez au passage que la FSSPX y a cru elle aussi à sa manière, en pensant qu’elle allait récupérer tous les « ralliés » assistant à des messes traditionnelles officielles. La situation de « ghetto officiel » n’est pas pour déplaire à la FSSPX. Mais le stratagème n’a pas fonctionné pour la bonne raison que nous ne sommes plus en 1950, ni même à la veille du Concile, mais nous sommes dans le monde « d’après ». L’Église, du moins dans le monde occidental, est moribonde. Elle n’a plus ni hommes, ni moyens matériels, ni la dignité qui lui avait permis pendant des siècles « d’avant » d’imposer ses décisions. Voilà pourquoi, sans se ruer vers la FSSPX, l’immense majorité des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle se sont contentés de refuser d’obéir à des directives iniques et ont entrainé leurs prêtres à les suivre, en restant des catholiques normaux dans leurs paroisses et leurs diocèses, qui se refusent à être mis au ghetto.


Louis Renaudin – Ah oui la tentation du ghetto…

Christian Marquant – Les ennemis de la paix qui font tout pour nous y enfermer (en nous accusant d’ailleurs de vivre ainsi alors que c’est leur haine qui parfois nous y met), mais la tentation est celle de certains fidèles traditionnalistes qui pensent que ce serait mieux que nous « restions entre nous ».


Louis Renaudin – Mais ne serait-ce pas mieux ?

Christian Marquant – En abandonnant une part immense du peuple de Dieu aux mains d’une institution devenue folle ? Non ! Nous sommes des catholiques qui, rappelons-nous, avons été chassés de nos paroisses et œuvres catholiques depuis les années 60 et 70 et que naturellement nous avons le droit et m^me le devoir d’y revenir car là est notre place.


Louis Renaudin – Voilà pourquoi vous désirez que la liturgie traditionnelle soit présente dans toutes les paroisses de France.

Christian Marquant – Parce que l’Église est faite de paroisses et de diocèses. Le trésor de l’usus antiquior doit être accessible librement à tous les fidèles qui le souhaitent, parfois même sans le savoir. Pardonnez-moi de me répéter, mais il suffit d’analyser les résultats des sondages que Paix liturgique à fait réaliser dans plus de 14 pays et dans plus de 25 diocèses français qui révèlent que plus d’un tiers des catholiques pratiquants ou non-pratiquants souhaiteraient vivre leur foi catholique au rythme de la liturgie traditionnelle.


Louis Renaudin – Serait-ce pour cela que le pape a publié en janvier 2022 un décret qui semble par beaucoup d’aspects revenir en arrière sur les décisions les plus dures de Traditionis custodes ?

Christian Marquant – Oui, pour les instituts spécialisés, pas pour les paroisses ordinaires. Et puis, le pape François ayant une grande intelligence politique, il s’est aussi aperçu que l’évaluation des forces en présence qui lui avait été présentée n’était pas conforme à la réalité, qu’il avait été trompé ou qu’il avait voulu se tromper. Il a donc mis en œuvre une sorte de rétropédalage sans grande conséquence pour ne pas perdre la face et afin de retomber sur ses pieds en conformité avec un pape libéral et ouvert père de tous… Rappelez-vous son célèbre slogan « TODOS, TODOS, TODOS ».


Louis Renaudin – Une mauvaise évaluation de la réalité ?

Christian Marquant – Je me suis expliqué plusieurs fois sur ce fait (lettres 744 et 761) en analysant le plus finement possible les résultats de l’enquête entreprise par le Saint-Siège en 2020 sur l’application du motu proprio SP dans l’Église latine du monde entier : une enquête dont la synthèse officielle présentait une image du monde traditionnel tout à fait éloignée à la réalité, volontairement bien sûr, mais trop éloignée tout de même pour que la désinformation fonctionne. Souvenez-vous du mécontentement exprimé après Traditionis custodes dans des organes comme Le Figaro, Famille chrétienne : les sympathisants de la messe traditionnelle, ou du moins ceux qui veulent qu’on fiche la paix à ceux qui y assistent, sont bien plus nombreux que ne le pensaient les petits esprits de la Congrégation pour le Culte divin et de la CEF.


Louis Renaudin – Il y a donc eu des mensonges donc dans l’entourage du pape ?

Christian Marquant – Pour un pape qui voulait y croire. Dans l’entourage du pape et ailleurs. J’ai évoqué plusieurs fois la ridicule et mensongère synthèse publiée soi-disant par les évêques de France qui fut remise à Rome et qui présentait les fidèles et les communautés attachés à la liturgie traditionnelle en France d’une manière caricaturale et fausse. Mais Deo gratias cela eut le même effet que dans le célèbre « arroseur arrosé » (Lettre 780).


Louis Renaudin – Comment ?

Christian Marquant – Si vous minimisez les forces de votre adversaire, c’est-à-dire si connaissant son importance vous affirmez pour toutes sortes de raisons que cet adversaire est faible et presque inexistant, vous ne risquez rien tant que vous ne l’attaquez pas. Mais si vous essayez de l’abattre et que vous vous êtes trompé ou avez été trompé ou avez voulu l’être sur son importance, alors vous vous retrouvez dans l’embarras. C’est pourquoi le pape trompé et voulant plus ou moins l’être sur la réalité de ceux qu’il voulait écarter, s’est retrouvé dans une impasse. Dans ce contexte, accorder un décret de pacification pour les communautés Ecclesia dei était une manière de sortir du guêpier, sans toutefois dévier de l’objectif : débarrasser les paroisses de la contagion.


Louis Renaudin – Sortir du guêpier ?

Christian Marquant – Oui, parce que, par le fait, il laissait entendre qu’il n’était pas parti en guerre contre une composante ecclésiale devenue inattaquable car soutenue par une part très significative des fidèles du monde entier.


Louis Renaudin – Mais le Pape pouvait parler et expliquer les raisons de son désir de voir disparaître l’usus antiquior ?

Christian Marquant – Seulement en entamant des polémiques et des débats publics dangereux à mener pour des apparatchiks qui aujourd’hui n’en ont plus les moyens et qui ne peuvent s’imposer que par un rappel à l’ordre mais jamais ni pour la vérité catholique ni pour l’intérêt pour les âmes. Ajoutez à cela que le pape ne s’intéresse pas du tout à la liturgie comme telle, mais à l’aspect idéologique de la question.


Louis Renaudin – Parce que vous pensez que la dérive conciliaire qui est partie en guerre contre l’usus antiquior n’était pas elle-même catholique ?

Christian Marquant – Cela se pourrait tout à fait. À côté de nombreux naïfs qui ont cru aux chants des sirènes du néo modernisme se trouvent encore de vrais ennemis de la foi catholique. Or, dans des débats publics, ces ennemis de l’Église devraient se révéler au grand jour, tels qu’ils sont, ce qu'ils ne veulent pas faire...


Louis Renaudin – Car vous pensez que jusqu’à maintenant les modernes n’ont pas toujours dit clairement ce qu’ils pensaient ?

Christian Marquant – Tous ceux qui s’intéresseraient à l’histoire du déroulement du concile Vatican II savent que la plupart des décisions ont été prises « en sous-main » dans une sorte de Concile parallèle qui, à la manière des modernistes, ne disait pratiquement ni son nom ni ce qui se cachait derrière ses belles décisions.


Louis Renaudin – C’est donc ainsi que le chaos et la négation de la foi catholique ont pu se mettre en place ?

Christian Marquant – Tout à fait, bien que les laïcs français par exemple n’aient pas été dupes longtemps – je renvoie les lecteurs à nos lettres 697, 698, 699 et 701 qui présentaient les résultats du sondage réalisé par Le Progrès de Lyon en 1976 qui éclaire toutes les personnes de bonne foi sur les mensonges qui ont fait croire à une adhésion presque unanime du peuple de Dieu aux dérives dont les actuels développements sont de naturelles conséquences.


Louis Renaudin – Pensez-vous que le parti moderniste a perdu ?

Christian Marquant – Oui, mais les catholiques n’ont pas gagné. Je veux dire que la clique néo-moderniste et anti-catholique  a perdu, mais qu’elle détient encore une large part du pouvoir. C’est pourquoi je crois que les catholiques attachés à la foi de leurs Pères n’ont pas encore complètement gagné.


Louis Renaudin – Alors que faire ?

Christian Marquant – Ne rien lâcher de la foi catholique, survivre, préserver la liturgie, le catéchisme, prier, attendre.


Louis Renaudin – Attendre quoi ?

Christian Marquant – Attendre en étant prêts à aider les évêques qui veulent et voudront inverser la tendance. Au moins en Occident, la disparition de l’Église en son état conciliaire est certaine. Je renvoie nos lecteurs sur les panoramas de l’épiscopat européen que nous publions depuis plusieurs semaines en examinant des figures de l’épiscopat suisse, belge, allemand, autrichien.


Louis Renaudin – En Occident peut-être mais ailleurs ?

Christian Marquant – Il faudrait voir continent par continent, région par région.  Mais les réactions à Fiducia suppliquans ont montré que seul le catholicisme des pays occidentalisés pliait le genou devant l’idéologie LGBT. Ce qui vient du « modèle » occidental ne fait plus automatiquement recette dans le monde, y compris dans le domaine religieux.


Louis Renaudin – Mais quelle issue pour ce drame ?

Christian Marquant – Dans l’immédiat, attendre la fin d’un pontificat pathétique. Le pape malade, dans sa 87ème année, ne peut plus être le pape d’un quelconque avenir et encore moins d’une victoire.


Louis Renaudin – C’est donc dans le cadre d’un nouveau pontificat que pourrait se stabiliser cette crise ?

Christian Marquant – C’est peut être trop demander, ou trop vite. Le présent pontificat a été un pontificat de division, ou plutôt un pontificat de la manifestation de la division profonde qui déchire le catholicisme depuis 50 ans. Sans doute le prochain pape sera-t-il choisi parmi ceux qui pourraient apaiser le climat ecclésial. Ce pape permettra-t-il à tous les courants vraiment catholiques de survivre et de se développer ? Par la force des choses, si nous sommes capables de faire valoir nos droits. Ensuite, l’unité reviendra par un retour aux fondamentaux de l’Église, c’est-à-dire à son magistère, à sa parole de vérité et à sa prière liturgique pure de toute erreur autour du sacrifice de la messe et l’Eucharistie qui est sa présence réelle et permanente parmi nous depuis des siècles et jusqu’à la fin des temps.



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